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Article sur chanteurs français


BABX…. CRISTAL AUTOMATIQUE Samedi 17 octobre Les Bains-Douches, une fois encore nous, nous ont comblé de bonheur en accueillant ce bouleversant concert littéraire, "CRISTAL AUTOMATIQUE # 1" , créé pour la maison de la Poésie à Paris et diffusé sur les ondes de France Culture en avril 2014. Si BABX n'avait pas du tout pour idée première de faire un disque ni même un "spectacle/concert" , petit à petit cette création fut comme une évidence, et nous sommes ravis du cadeau. Après 5 ans de passion et de gestation . et désormais, sur son propre Label, il chante les poètes enragés, maudits, ensorcelants et nous les livre comme des joyaux. Les mots et les sons envoûtent, transcendent, déconnectent. Nous nous envolons vers des planètes merveilleuses aux couleurs d'élixirs, parfumées d' aigre doux, pimentées de désespoir et d'amour amères… Cet univers fantastique fait de musiques et de mots, tels des cris du coeur, nous arrache à nos quotidiens trop sages ! A un Prévert qui affirme, en boucle, "Moi la poésie je ne sais pas ce que c'est" , Arthaud clame sans relâche : "C'est de la Magie noire"….Ferré répond, d'autres s'en mêlent, et toutes les voix se confondent en des phrases obsédantes et sourdes aux autres. Et là, cette "magie" opère et le concert commence… Les instruments, peu a peu, un à un, s'accordent et se confondent en un crescendo obsédant couvrant peu à peu les mots des poètes. Puis, tout s'emballe comme dans une course effrénée. Un galop infernal rythmé par les baguettes virtuoses d'un tambour affolé, nous entraine dans un voyage littéraire et musical inoubliable. Dans ce nouveau spectacle BABXil met en musique Rimbaud, Aimé Césaire, Jean Genet, Tom Waits, Arthaud, Baudelaire, Kérouac et quelques autres, mais aussi il y distille son incroyable sensibilité musicale. Ses cris de survie, se noient dans des arrangements musicaux au service des textes. Tel Chopin, composant son fameux prélude à Valdemossa, une note devient "goute d'eau" monotone, , puis tantôt infernale. Le clavier semble frappé par des mains de géants et des bras d'athlète. L'ensemble est en totale osmose avec ses deux compères, "compagnons de routes", magnifiques. LAURENT LEFEVRE, au violoncelle et à la basse et FREDERIC JEAN, à la batterie, sont d'une telle sobriété, intense, que les instruments semblent jouer tout seuls. Il s'y dégage une force inouïes aux nuances vertigineuses. Aucun artifice ne vient troubler les confidences et les propres excès des "poètes maudits" livrés, en pâture à nos oreilles captives. . Enfant, BABX se blottissait sous le piano de sa mère, tout comme GEORGE SAND, se cachait sous celui de sa grand-mère, puis plus tard sous celui de LITZ. Cela laisse des traces et David Babin, très jeune, su conjuguer musiques et poésie et décliner d'innombrables formes tant musicales que littéraires. C'est ce qui nous frappe dans cette nouvelle oeuvre, la diversité des ambiances, des arrangements, des styles. Il en va de même de son interprétation des textes, nuancée et vivante, sans déclamations inutiles, sans emphase. Cette voix parfois chuchotée puis portée par les hurlement des coeurs torturés, nous hypnotise. Ce moment de grâce, le plus naturellement possible, se termine sur les voix aux monologues absurdes, celles qui ouvrent le spectacle. Lesquelles, en refermant la boucle, nous invitent à ouvrir quelques recueils oubliés, ç'a et là dans nos mémoire où sur des étagères jaunies par le temps. Marie ROOSEN


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